Nous avons bon espoir que le nouveau gouvernement pourrait annoncer de nouvelles résolutions pour aborder le VIH

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Le 1er décembre, la Journée mondiale du sida, l’Honorable Jane Philpott, ministre de la Santé du Canada, a déclaré que notre pays appuyait les objectifs de traitement de l’ONUSIDA qui visent à mettre fin à l’épidémie mondiale de sida dès 2030. La même journée, le premier ministre Justin Trudeau a fait une déclaration qui, en partie, disait « nous sommes maintenant à un moment où nous pouvons envisager un avenir exempt de cette terrible maladie ».

Ce sont de bonnes nouvelles et ces déclarations annoncent, je crois, une nouvelle ère et de nouvelles occasions pour que notre pays réponde d’une manière sans précédent à l’épidémie de VIH qui sévit à l’échelle mondiale et dans des communautés spécifiques partout au Canada. Dans son message à l’occasion de la Journée mondiale du sida, la ministre Philpott a parlé des occasions « d’exploiter le pouvoir que confère le changement social afin de prévenir les nouvelles infections et d’améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH ou le sida partout au monde ». À cette annonce, je ne peux m’empêcher de réfléchir au changement favorable qui s’opère dans ce pays : que « le pouvoir du changement social » pourrait avoir influencé la politique. Nous accueillons à bras ouverts ce nouveau gouvernement et ces mots encourageants de la ministre et du premier ministre.

Comme ils l’ont tous les deux souligné, beaucoup a été accompli. Les nouveaux traitements sont synonymes d’une vie longue et bonne pour la plupart des personnes vivant avec le VIH, et on en sait maintenant beaucoup plus sur le fait que le dépistage et le traitement précoces ainsi que l’observance thérapeutique peuvent aussi considérablement réduire les risques de transmission du VIH.

Il reste, cependant, beaucoup à faire si nous voulons éradiquer le VIH et mener à bien le plan envisagé par l’ONUSIDA, soit qu’il y ait « zéro nouvelle infection au VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida » et de voir un Canada sans VIH. La ministre Philpott a mentionné « la différence que peut faire le travail en collaboration avec les communautés touchées » et notre pays pourrait assurément profiter d’efforts plus concertés et stratégiques pour aborder l’incidence disproportionnellement élevée des nouvelles infections au VIH parmi la communauté autochtone, les hommes gais et les personnes qui utilisent des drogues. Elle a également mentionné le fait qu’un Canadien vivant avec le VIH sur cinq ne sait pas qu’il est atteint du virus. Pour éradiquer le VIH au Canada, il est essentiel de rejoindre ces personnes et de leur offrir un traitement pour leur propre santé et pour réduire les risques de transmission à leurs partenaires.

Afin d’accomplir tout cela, nous devons user de stratégies. Développons donc une stratégie nationale pour répondre à l’épidémie de VIH chez nous. Les mots encourageants de la ministre Philpott et du premier ministre Trudeau nous portent à croire qu’il existe une volonté de s’attaquer à ce problème. Nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement pour réaliser ce programme national et les objectifs porteurs de vie qu’il peut atteindre.

La ministre Philpott a dit : « C’est maintenant le temps de renforcer notre résolution “d’atteindre le zéro” ». Nous n’aurions su mieux dire.

Déclaration pour la Journée mondiale du sida de la ministre Philpott

Déclaration pour la Journée mondiale du sida du Premier ministre Trudeau

Laurie Edmiston est la directrice générale de CATIE, la source canadienne de renseignements sur le VIH et l’hépatite C.

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