Travailleurs de première ligne : CATIE vous rend hommage

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La nouvelle maladie à coronavirus (COVID-19) a complètement modifié notre mode de vie. Comme tout le personnel de CATIE, je contribue modestement aux mesures de santé publique en me conformant aux consignes de distanciation physique et en travaillant à domicile. Je sais que la vie de nombreuses personnes aux côtés desquelles nous travaillons a été bouleversée bien plus sérieusement : perte d’emploi, gestion de changements complexes dans la prestation de services, ou redéploiement sur le front de la lutte contre la COVID-19.

Certaines nouvelles sont rassurantes pour les personnes au service desquelles nos organismes travaillent. Les personnes vivant avec le VIH qui suivent un traitement efficace et les personnes atteintes de l’hépatite C ne sont pas forcément plus susceptibles de tomber gravement malades en contractant la COVID-19. Cependant, les personnes atteintes d’une infection non traitée par le VIH, ou celles dont le taux de lymphocytes T CD4 est faible, peuvent être plus vulnérables.

Nous savons également que les personnes atteintes du VIH et de l’hépatite C sont plus susceptibles de présenter d’autres facteurs de risque de contracter la COVID-19, tels que des lésions rénales, des maladies cardiovasculaires et le diabète. Et comme la capacité d’accueil de notre système de soins de santé est menacée, cette pandémie met en péril la continuité des services de traitement et de soins liés au VIH et à l’hépatite C.

Les travailleurs de première ligne ont tiré la sonnette d’alarme au sujet de la menace que la COVID-19 fait peser sur de nombreux groupes auprès desquels nous travaillons : les personnes qui consomment des drogues, les Autochtones, les hommes gais, bisexuels et les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, et les personnes occupant un logement jugé inadéquat ou celles sans abri. Faute d’accorder une attention urgente aux besoins de ces populations en matière de santé, notamment aux déterminants sociaux de la santé, nous craignons que celles-ci ne soient les premières touchées par une nouvelle crise de santé publique.

Résilience et réaction

Mais au cœur de cette crise, je trouve une source d’inspiration dans la résilience et la rapidité de réaction des travailleurs de première ligne de tout le pays. Certains d’entre eux ont pris part à une série de webinaires que nous avons organisés à la hâte au cours du mois dernier : des fournisseurs de services, des chercheurs et des membres de la collectivité qui ont mis de côté leurs propres difficultés pour mettre en commun leurs connaissances et leurs meilleures pratiques avec les centaines d’autres participants.

Nous avons également vu des experts bien connus – trop nombreux pour être cités nommément – dans les domaines de la recherche et de la pratique relatives au VIH et à l’hépatite C assumer un rôle de premier plan dans la riposte sanitaire et clinique à la COVID-19.

Ce climat rappelle les premiers jours de la crise du sida. La peur, la perte et le chagrin se conjuguent à une réaction collective de gens ordinaires qui s’entraident et luttent les uns pour les autres. C’est ce que j’aime tant dans le mouvement auquel nous appartenons tous, et c’est pourquoi j’admire les contributions que chacun d’entre vous apporte en ces temps difficiles.

Nous sommes tous dans le même bateau

Je sais que chacun d’entre nous fait des sacrifices en ce moment. Je regrette de ne pas pouvoir voir mes collègues en personne, de même que mes amis et mes proches. Mais chaque fois que ces sacrifices me semblent difficiles, je pense à ceux que nous demandons à nos travailleurs de première ligne. Ils se mettent en danger chaque jour pour protéger les plus vulnérables d’entre nous. Quelles que soient les difficultés que je rencontre actuellement, elles ne sont que temporaires et ne mettent pas ma vie en danger.

Le soutien à nos travailleurs de première ligne ne se résume pas à des pensées et à des bons vœux. Respecter la distanciation physique leur donnera les meilleures chances de lutter contre cette pandémie et de rester en bonne santé.

Au nom de tous les membres de CATIE, je rends hommage à tous ceux qui œuvrent dans le domaine du VIH, de l’hépatite C et de la réduction des méfaits qui se trouvent en première ligne (et dans les coulisses) de la lutte contre la COVID-19. Nous vous soutenons de tout cœur.

 

Laurie Edmiston est directrice générale chez CATIE, la source canadienne de renseignements sur le VIH et l’hépatite C.

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