Wise Practices: An Indigenous approach to the annual business meeting

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I recently had the fortune of attending the annual event of the Canadian Aboriginal AIDS Network (CAAN), combining their annual meeting, caucus of Aboriginal people living with HIV/AIDS (APHA Caucus), skills-building conference and “Wise Practices,” the research conference of CAAN’s Aboriginal HIV & AIDS Community-Based Research Collaborative Centre. The event brought together Indigenous people from across Canada involved in the response to HIV and hepatitis C. Although I attend most years, these gatherings never cease to enthrall and move me.

I go to a lot of meetings throughout the year. For most of them, it’s business as usual. However, I find CAAN’s annual meetings to be particularly unique.

At CATIE, we often speak of keeping our work around HIV and hepatitis C culturally relevant, whether we are creating a new resource or hosting a workshop. But CAAN’s incorporation of Indigenous traditions and customs into something as seemingly regular and straightforward as an annual meeting gave me pause to reflect and acknowledge the importance of staying focused on the people behind the work we do, and the importance of culture in the response to HIV and hepatitis C.

Incorporating Indigenous culture and traditions

From the healing circle at the beginning of the conference, to the Feast of delicious traditional foods at the traditional welcoming on the Squamish First Nation, every aspect of the gathering brought in elements of Indigenous culture to be enjoyed by all. Beautiful beaded jewelry, woven baskets and other traditional crafts were available for purchase from local artists. Gifts were given, such as pendants and beautiful drums with CAAN’s logo painted on them. A blanketing ceremony, a great honour for award recipients, saw each of them wrapped in a traditional blanket in front of the whole community. All of the award recipients were remarkable; often their words brought me to tears.

This year was the ultimate in showcasing traditional ceremonies. The official opening began with a Grand Entry, led by the CAAN sacred staff and organizational flag, whereby all delegates entered the conference room following Inuit, Métis, First Nation and provincial flag-bearers, usually wearing their local traditional regalia. Welcome speeches were accompanied by Coast Salish prayers and songs. Perhaps unique to CAAN’s meetings is the inclusion of Aboriginal trans and two-spirit people in the ceremonial dress of their self-identified gender. Indigenous women, two-spirit and trans people took their places in each of the four directions of the hall and danced there to support the delegations.

The gathering was naturally intergenerational. There was great respect for the Elders present, and assistance provided to those with mobility problems. There was an intentional focus on and acknowledgment of the importance of the younger generation of Indigenous leaders. The voices of young children and babies were encouraged and not hushed during the proceedings.

The importance of storytelling

All of the presentations were informed by personal stories. The keynote addresses, as well as other plenary and breakout sessions for both the skills-building gathering and the research conference, were predominantly reflections of the personal and professional paths of the presenters.

Aboriginal Peoples in Canada have been disproportionally affected by HIV. The Public Health Agency of Canada’s surveillance data tells us that they are four times more likely to become infected with HIV than non-Aboriginal people. Centuries of colonialism and over 100 years of residential school trauma have profoundly impacted Indigenous peoples in Canada. Yet despite the heart-wrenching narratives I heard in the stories they told, there was an astounding and refreshing amount of goodwill, warmth and laughter.

I am honoured to have been welcomed into the gathering to share these experiences, and to continue learning from CAAN’s members how to better integrate culture into our ongoing response to HIV and hepatitis C.

Laurie Edmiston is Executive Director of CATIE, Canada’s source for HIV and hepatitis C information.

 


 

Des pratiques éclairées : Une approche autochtone à l’assemblée annuelle

Par Laurie Edmiston

Récemment, j’ai eu la chance d’assister à l’événement annuel du Réseau canadien autochtone du sida (RCAS), qui combinait leur assemblée annuelle, une réunion des personnes autochtones vivant avec le VIH/sida (caucus APHA), une conférence sur le renforcement des capacités et sur les « pratiques éclairées » et la conférence de recherche du Aboriginal HIV & AIDS Community-Based Research Collaborative Centre du RCAS. L’événement a rassemblé des Autochtones de partout au Canada participant à la réponse au VIH et à l’hépatite C. Même si j’y participe presque chaque année, ces rassemblements ne cessent de me captiver et de m’émouvoir.

J’assiste à de nombreuses réunions tout au cours de l’année. La plupart d’entre elles se déroulent de la même manière, comme nous y sommes habitués. Je considère cependant les assemblées annuelles du RCAS comme étant particulièrement uniques.

Chez CATIE, nous parlons souvent du fait que notre travail lié au VIH et à l’hépatite C doit respecter les différences culturelles, que nous élaborions une nouvelle ressource ou que nous animions un atelier. Toutefois, la manière dont le RCAS incorpore les traditions et les coutumes autochtones dans un événement qui semble si ordinaire et si simple qu’une assemblée annuelle, m’a permis de réfléchir et de reconnaître l’importance de rester centrés sur les personnes qui accomplissent le travail que nous faisons, et sur l’importance de la culture dans la réponse face au VIH et à l’hépatite C.

Incorporer la culture et les traditions autochtones

De la cérémonie du cercle de guérison au début de la conférence au banquet offrant de délicieux mets traditionnels lors de la cérémonie traditionnelle d’accueil sur la réserve des Premières nations de Squamish, chaque aspect du rassemblement comportait des éléments de la culture autochtone pouvant être appréciés de tous. De superbes bijoux en perles, des paniers tressés et d’autres œuvres artisanales traditionnelles d’artistes locaux étaient en vente. Des cadeaux ont été offerts, comme des pendentifs et de beaux tambours décorés du logo du RCAS. Une cérémonie des couvertures, un grand honneur pour les récipiendaires, a eu lieu pour envelopper chacun d’eux dans une couverture traditionnelle devant toute la communauté. Tous les récipiendaires ont été remarquables et j’ai souvent eu les larmes aux yeux en écoutant ce qu’ils avaient à dire.

L’événement de cette année n’a pas fait exception et nous a présenté ce qu’il y a de mieux en matière de cérémonies traditionnelles. L’ouverture officielle a commencé par un chant inaugural et était dirigée par le personnel sacré et le drapeau de l’organisme du RCAS. Tous les délégués sont entrés dans la salle de conférence, suivis des porteurs de drapeaux inuits, métis, des Premières nations et de la province, habituellement vêtus de leurs plus beaux costumes traditionnels. Des prières et des chansons des Salish du littoral accompagnaient les discours de bienvenue. L’inclusion des personnes autochtones transgenres et bispirituelles habillées en costume de cérémonie du sexe auquel elles s’identifient est sans aucun doute un élément qui caractérise les assemblées du RCAS. Les femmes autochtones, les personnes bispirituelles et transgenres se sont placées dans chacune des quatre directions du hall et y ont dansé pour appuyer les délégations.

Le rassemblement était naturellement intergénérationnel. On témoignait beaucoup de respect aux anciens qui étaient présents et on aidait ceux à mobilité réduite. L’importance de la génération plus jeune de leaders autochtones a été soulignée et reconnue de façon intentionnelle. Durant les cérémonies, on encourageait les voix des jeunes enfants et des bébés et on n’essayait pas de les étouffer.

L’importance de l’art du récit

Toutes les présentations étaient influencées par des témoignages personnels. Les discours principaux ainsi que d’autres séances plénières et en ateliers pour la réunion sur le renforcement des capacités et la conférence de recherche, se composaient majoritairement de réflexions sur le cheminement personnel et professionnel des présentateurs.

Les Autochtones du Canada sont touchés de manière disproportionnée par le VIH. Les données de surveillance de l’Agence de la santé publique du Canada nous indiquent qu’ils sont quatre fois plus vulnérables à l’infection au VIH que les personnes non autochtones. Des siècles de colonialisme et plus de 100 ans de traumatismes subis dans les pensionnats ont eu des conséquences profondes sur les Autochtones au Canada. Cependant, malgré les histoires déchirantes racontées, j’ai senti qu’il y avait une quantité étonnante et rafraîchissante de bonne volonté, de chaleur et de rires.

Je suis honorée d’avoir été accueillie lors de ce rassemblement et d’avoir partagé ces expériences, et je continue d’apprendre des membres du RCAS comment mieux intégrer la culture dans notre réponse continue face au VIH et à l’hépatite C.

Laurie Edmiston est directrice générale de CATIE, la source canadienne de renseignements sur le VIH et l’hépatite C.

 

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